Premier contact avec le DS7 Crossback, le grand SUV de DS. La pub avec la Marseillaise, Paris by night, vous le remettez ? DS est une marque positionnée sur le premium et le DS7 est son vaisseau amiral. Le luxe à la française, c’est son slogan. Plus habitué au luxe à l’allemande, allons voir ce que ça donne, un haut de gamme français.

Faire les présentations

C’est à l’occasion d’un week-end en Auvergne que je récupère le véhicule et en découvre les caractéristiques. Comme souvent les véhicules des parcs presse sont très bien équipés et le DS7 qui m’a été attribué ne déroge pas à la règle : finition Performance Line +, et full options. Au moins c’est clair, dessus, il y a tout. De couleur noir (Perla Sera) et avec ses jantes 19’, l’ensemble est classe sans être ostentatoire. Et la bonne surprise ne s’arrête pas là car j’ai récupéré la seule motorisation essence disponible, le 1.6 Puretech de 225ch (et 300Nm de couple) associé à la boite automatique du groupe PSA, l’EAT à 8 rapports. On connait bien ce moteur et cette boite pour les avoir découvert sur les Peugeot 308 GT ou la nouvelle 508. Est-il suffisant pour animer le DS7 ? Oui ! D’une part le bloc fonctionne bien malgré sa petite cylindrée, mais surtout le DS7 est relativement léger ; il ne pèse « que » 1400 kilos. Voilà pour les présentations. Maintenant, voyons en quelques points ce que je retiens de cet essai.

Ah ce confort !

Si c’était une des valeurs des DS de la grande époque, l’héritier DS7 leur fait honneur. Du confort des assises à celui de l’amortissement, le voyage se fait dans la plus grande des douceurs. La sellerie cuir et alcantara est du meilleur effet et les sièges en eux-mêmes sont très doux et confortables. C’est moins raide que sur la plupart des allemandes, les sièges s’affaissent très légèrement quand on s’assoit, presque comme dans un bon canapé. Les sièges avant sont réglables électriquement et chauffants, alors qu’à l’arrière les dossiers sont aussi inclinables. Les places arrières sont  confortables et l’espace suffisant malgré de grands gabarits à l’avant. Une fois en route on apprécie les suspensions et l’amortissement du DS7. Bien sûr il prend un peu de roulis à vitesse soutenue sur le réseau secondaire, mais rien de bien méchant. De toute façon le DS7 tout performance line + qu’il soit s’apprécie plus en roulage cool qu’à l’attaque. Epargnez vous le mode sport qui, s’il offre une direction plus directe et un peu de réactivité supplémentaire à l’accélération, est surtout desservi par l’amplification dans les haut-parleurs d’un (faux) son moteur. Ça sonne on ne peut plus fake.

S’il ne fallait retenir qu’une techno…

Oui, de ce côté, difficile de trouver ce qu’il manque. Instrumentation digitale, grand écran tactile, connectivité smartphone, mais aussi côté route avec le régulateur automatique, le maintien de file, les caméras 360°, la très réussie conduite semi-autonome… Mais ce qui m’a le plus marqué, parce que ce n’est pas encore si souvent présent dans des véhicules parfois 2 fois plus chers, c’est la vision de nuit. Oui, comme dans les films. Il est possible d’afficher dans l’écran des instruments un rendu night vision via la caméra infrarouge. Et elle est diablement efficace. Sur les petites routes de campagne c’est un atout redoutable qui voit dans la nuit les piétons, les animaux, les cyclistes… Et non seulement on les voit mais l’IA embarquée les reconnait et les montre explicitement au conducteur, en jaune si leur sécurité est assurée, ou en rouge s’il faut agir. Impressionnant.

Et le luxe ?

Le luxe à la française, je l’ai un peu cherché. Habitué des intérieurs des berlines allemandes, j’avais peur de la comparaison. Et le DS7 n’a finalement pas à rougir. Son luxe, jamais ostentatoire, est dans les détails, les ajustements, les matières. Dans le raffinement du dessin  de ses projecteurs à LED. Dans les coutures de la sellerie. Dans l’originalité d’une touche piano sur la console centrale tout alcantara. Car c’est aussi ça qui fait la différence, comme quand on monte dans une jolie Volvo ; ça change de la sobriété allemande. Et il y a même une horloge escamotable, au sommet de la planche de bord. Une horloge BRM. Bon c’est loin d’être ma marque d’horlogerie française favorite, mais j’apprécie l’audace des équipes DS.

Tout est parfait alors ?

Non, tout n’est pas parfait, mais le bilan est largement positif. Mes seuls déceptions sont d’ordre ergonomique. Il y a par exemple beaucoup d’alertes et de bips qui retentissent dans l’habitacle, sans que l’on ne sache toujours pourquoi. De même, jamais réussi à avoir de l’aide des cameras ou des capteurs de proximité pour se garer en marche avant. C’est ballot quand on sait qu’il y’a des caméras partout. Et enfin, quand on réussit enfin à modifier les réglages, ils ne sont pas tous sauvegardés quand on coupe le contact… Oups !

J’ai fait près de 1500 kilomètres en quelques jours à bord du DS7 Crossback et ça a été une très bonne surprise. Confort et technologies au max, dans un joli cocon de cuir et alcantara. Côté consommation c’est encore une bonne surprise car la moyenne s’établit juste en dessous des 8.0 litres, avec 2/3 d’autoroute et 1/3 de routes sympathiques avalées à bonne vitesse. Dernier point à retenir, le DS7 a la cote ! Il interpelle et intéresse beaucoup les gens sur la route comme sur les parkings.

DS 7 Crossback, à partir de 35.000 euros

Modèle essayé 55.000 euros

Plus d’infos sur le DS 7 Crossback ici.