Mythique Ford Mustang… Une icône non seulement automobile mais tout simplement culturelle. Et quand on est passionné d’automobile, c’est un gros morceau. Essayer une Mustang, c’est bien, mais l’essayer dans sa déclinaison GT, soit celle équipée du gros V8 de 450ch, c’est encore mieux. Il ne manquerait plus qu’elle soit de couleur orange pétard avec un stripping noir… Oh ? Elle l’est ?

Depuis son introduction dans nos contrées européennes en 2016, la Mustang s’est montrée à la hauteur de sa réputation – et des attentes – car elle s’est vendue comme des petits pains. Elle s’est si bien vendue qu’elle est même devenue la sportive la plus vendue en France – et dans le monde. La sixième génération de la Mustang qui avait largement modernisé le mythe laisse donc place à cette phase deux que l’on préférera appeler Nouvelle Mustang.

Ford Mustang GT Fastback, comme son nom complet l’indique, la belle américaine a une carrosserie de type fastback : elle a un arrière qui plonge et un énorme capot. Avec les générations, elle a pris du poids comme toutes les autos, mais ça n’est pas gênant. En grandissant, elle est aussi devenue plus musclée. Plus méchante. Elle n’usurpe pas son titre de Muscle Car. La face avant profite beaucoup du restylage avec une bouche encore plus large et des projecteur acérés qui lui donnent ce regard si agressif. Et avec sa peinture Orange Fury accompagnée de son stripping noir… Elle ne passe pas inaperçue mais cette couleur s’assume finalement facilement dans une Mustang. C’est une voiture exotique donc ça passe tout seul.

Une fois installé derrière le volant, on est très bien assis, et si l’on regarde à l’arrière on pourrait avoir de la peine pour ses passagers. Deux places, pas une banquette, et deux sièges très creusés. Ça semble exigu. Pourtant à l’usage, les passagers arrières ne se plaindront pas. Plutôt une bonne surprise pour une sportive. Côté finition et matériaux, c’est plutôt satisfaisant sur les parties hautes. C’est digne d’un bon milieu de gamme. La partie multimédia fonctionne comme il faut, mais en vrai, on a une autre musique à écouter que celle de nos playlists… Les aides à la conduite, même topo : elles sont présentes et apportent la touche de modernité qu’il faut à la Mustang. Régulateur adaptatif, maintien de voie, assistant de pré-collision… Mais tous ces systèmes, aussi bons soient-ils, on les oublie vite quand on démarre la Mustang GT…

Le son du V8 ! Il ne reste peut-être que ça du bon gros bloc à l’américaine que l’on imagine tous. Pour le reste, c’est un moteur moderne. Atmosphérique et moderne. Et tout aluminium !! Il conserve la cylindrée mythique de 5.0 litres et développe une jolie puissance de 450 chevaux et un couple généreux de 429Nm. Notre modèle d’essai est en outre équipé d’une boite de vitesse automatique à 10 rapports. Oui oui, 10 rapports. Celle-ci, alliée à une conduite raisonnable sur autoroute, nous a permis de rester sous les 12L/100 sur les 1200 kilomètres de cet essai. Et de nous amuser sur les routes moins ennuyeuses. Côté châssis et pour continuer de battre en brèche quelques idées reçues, sachez que les Mustang sont équipées à l’arrière d’un train indépendant et d’un différentiel à glissement limité de série.

On démarre donc notre Mustang GT pour réveiller le V8 qui ne demandait que ça. Ses premières vocalises, à froid, nous enchante. Une fois les dimensions américaines de la GT bien en tête, elle se conduit toute seule ou presque. On reste alors émerveillé par le son du moteur et de l’échappement, et pas question de le bâillonner électriquement car c’est possible de le faire. Des modes sont disponibles comme pour la conduite. PAs de ça ici, en Sport, ou même en Race, ça chante et c’est parfait. D’ailleurs ça ne gène pas les piétons ou les autres usagers de la route. Nous avons rarement reçu autant de pouces en l’air au’à bord de cette Mustang GT. Sa cote de sympathie est immense, si grande que l’on dirait une cote d’amour. On pousse alors le V8 à chanter dès lors que c’est pour faire plaisir aux badauds.

Sur la route, avec cette Mustang on peut cruiser calmement en écoutant le glouglou du V8, ou taper dedans pour faire monter l’aiguille aussi vite que nos palpitations. Mais il y a encore plus fort, car cette Mustang cache son jeu et réserve son lot de surprises à qui ira chercher la zone rouge. Le gros V8 n’est pas celui d’un camion comme on pourrait se l’imaginer, mais bien celui d’une sportive. Après 4500 tours jusqu’à la zone rouge, c’est encore un autre univers. Il faut pour en profiter trouver la route adéquate, mais ça vaut le coup. En cas de coup de chaud, les gros freins seront vos meilleurs amis, dans la limite de la physique. C’est tout de même une pure propulsion de 450ch et 1,8 tonne. A violenter avec précaution.

Vous l’aurez peut-être compris, on était fan avant même de l’essayer, mais après c’est vraiment très dur de la rendre. Iconique, mythique, mais aussi bien dans son époque, moderne quoi. Et puis un V8 à ce prix là, franchement, c’est pas une affaire ? Le prix ? On ne l’a pas donné et pourtant il est lui aussi bon, comme la Mustang : 48.900eur pour le V8 et la boite auto. Si l’on cherche un équivalent puissance chez la concurrence allemande, le cuir sera encore plus doux, mais le prix, lui, doublera…

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Et un remerciement tout particulier à M. et Mme Guilbert pour l’accès à leur magnifique domaine.