Hyundai lance son SUV compact au doux nom de KONA, deux ans après son grand frère TUCSON. Le marché des SUV est toujours aussi porteur et la compagnie coréenne mise beaucoup sur son SUV compact. Direction la Provence pour se faire un avis, pour un essai sous le soleil.

Il y plus de 15 ans, en 2001, Hyundai lançait en Europe le Santa Fé. Depuis, il s’en est écoulé près d’1,4 million. A l’époque on disait 4×4, mais maintenant on dit SUV et ils ne sont plus que rarement 4×4 d’ailleurs. Il y a deux ans c’était au tour du Tucson d’être renouvelé et d’inaugurer le nouveau design de la marque. 250.000 exemplaires plus tard, on tombe encore un cran dans les segments et Hyundai lance le KONA.

SON LOOK

Le premier contact visuel avec le KONA ne permet pas d’équivoque, nous sommes bien face à un SUV. Hauteur de caisse, élargisseurs d’ailes contrastés en solide plastique teinté dans la masse, barres de toit et larges roues, il coche facilement toutes les cases du parfait SUV, côté style. La face avant est marquée par la calandre type de la marque, dite en cascade, mais le regard s’attarde surtout sur les feux en double étage. Au dessus, les feux de jour à LED, en dessous, les projecteurs LED. Acérés comme une griffure en haut, carrés et imposants pour ceux du bas, c’est un drôle d’équilibre qu’ont cherché les designers et je ne trouve pas cela très réussi. Dommage, c’est l’élément de dessin le plus marqué du SUV. De profil, on ne voit que les fameux élargisseurs d’ailes et les grandes roues de 18 pouces sur notre modèle d’essai. Avec jantes alliages bi-ton s’il vous plait.

Et il n’y a pas que les jantes qui soient bi-ton, car le KONA lui-même propose un pavillon contrasté. Sur notre modèle « Tangerine Comet » le toit, les montants et les rétro sont d’un noir laqué. L’arrière du KONA est aussi doté de deux bloc d’optiques séparés dont ceux du bas (clignotants et feux de recul) sont intégrés au dessin des élargisseurs d’ailes. Les stops eux sont bien plus hauts et leur dessin est plus réussi. Au bas de la caisse, un autre plastique contrasté simule une protection des soubassements, élément de design classique du langage SUV. Vous l’aurez compris, son design ne nous a pas vraiment conquis et on a un peu de mal à voir l’audace du dessin.

 

SON INTERIEUR

Passons à l’intérieur. La première impression est bonne et l’intérieur s’inspire de l’extérieur pour offrir une expérience visuelle dans la continuité : la couleur orange de l’extérieur s’accompagne de surpiqures orange à l’intérieur, mais aussi d’inserts qui rappellent la couleur sur la planche de bord comme autour des ouïes des aérateurs. La planche de bord est bien finie, sans chichis. C’est sobre et efficace. Les matériaux retenus et leurs agencements sont bons. Seul le plastique de l’écran multimédia semble en-deça. La sellerie mi-cuir est accueillante et confortable, le maintien des sièges tout aussi bon. Et en finition Executive, ils sont réglables électriquement, mais aussi chauffants et rafraichissants : ça tire vraiment les prestations vers le haut.

L’écran de 8 pouces donne accès à toutes les fonctions multimédias que l’on attend d’un véhicule en 2017 (oui, Apple Car Play et Android Auto sont là) et niveau navigation, Tomtom  Europe et ses services Live sont même offert pour 7 ans. Dernier point très positif vu dans l’habitacle, la présence d’un affichage tête haute couleur très complet dès le second niveau de finition. Facile à régler et à configurer, il est très lumineux et agréable à lire. Seul bémol, comme tous ces systèmes qui utilisent la réflexion de la lumière, il faudra choisir entre lui et vos lunettes de soleil polarisées.

 

SUR LA ROUTE

Et maintenant, sur la route. Nous suivons le joli roadbook concocté par les équipes de Hyundai. Le KONA est très agréable et nous sommes agréablement surpris par son confort. Il passe les nombreux dos d’âne sans broncher et  filtre très correctement les imperfections du revêtement. La boite manuelle à 6 rapports est très agréable à manier, tout comme l’embrayage. Et ça tombe bien, nous montons vers le col de l’Espigoulier et les lacets s’enchainent. Seconde, troisième, seconde troisième… Le petit bloc essence 1L de 120ch est un peu à la peine et les rétrogradages nombreux. Ce qui grève le plaisir c’est le trou entre la seconde et la troisième… C’est très creux. Bien sûr ce n’est pas le moteur ou le véhicule le plus adapté pour attaquer dans les montées de col, mais on sent rapidement les limites du petit bloc dans ce cas de figure.

Il a d’autres atouts comme sa souplesse et sa discretion, si bien que parfois on n’est plus très sûr que le moteur tourne. Sans oublier le plus important : le comportement routier du KONA est très sain. Il reste d’ailleurs assez léger (1300kgs) et ainsi ne prends pas trop de roulis en conduite dynamique. La direction et par extension le train avant sont précis. Hormis ce souci de puissance / étagement de la boite, c’est un sans faute pour la conduite. On ne s’étendra pas sur les aides à la conduite et la sécurité, le KONA est là aussi très bien doté. Assistance au maintien de voie, surveillance des angles morts, freinage d’urgence, KONA veille. Plus que ça, il prévient aussi la baisse d’attention et détecte la fatigue : le système attribue 5 points au conducteur et lui en retire au fur et à mesure que la concentration baisse ; coup de volant, changement de file, durée de conduite… Jusqu’à inciter le conducteur à faire une pause. Smart.

S’il ne nous a pas franchement convaincu par son design, cela reste un paramètre très subjectif et sur le reste, c’est une copie d’excellent élève que rend Hyundai avec son nouveau SUV compact. Très bien équipé, sain dans le comportement et frugal dans la consommation, il est aussi accueillant et confortable. Dans sa finition haute notre modèle d’essai approche les 27.000eur mais la gamme démarre à 21.400eur. Ne reste plus qu’à choisir sa couleur…

 

 


Pour en savoir plus sur le Hyundai KONA, rendez-vous sur le site de la marque.

 

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