Aller-retour express à Barcelone à l’invitation de Seat pour rejoindre le Circuit de Castelloli et prendre le volant de la nouvelle Leon CUPRA dont la puissance atteint désormais 300 chevaux, en faisant ainsi la plus puissante des Seat jamais construites.  

Belle opportunité que de pouvoir conduire, que dis-je, piloter cette nouvelle Leon CUPRA sur circuit ! L’été dernier nous nous étions envolé pour la Roumanie et un mémorable roadtrip sur la Transfagarasan avec sa devancière de 280ch et les sensations étaient déjà au rendez-vous, mais sur route ouverte – bien que déserte.

Nous sommes cette fois au Circuit de Castelloli à quelques encablures du siège de la marque à Martorell. Ce complexe dédié aux sports auto ne date que de 2009. Il comporte une superbe piste principale de 4,2 kilomètres avec du relief, de belles courbes rapides et des virages plus serrés, des épingles, des compressions, du dénivelé, bref tout ce qu’il faut pour s’amuser dans de parfaites conditions de sécurité : la piste est aussi large que les dégagements nombreux. Et à côté on peut aussi s’amuser sur la piste 4×4, celle de kart ou le petit circuit école… Mieux que Disneyland !

Après une rapide présentation de la marque et de la nouvelle Seat Leon CUPRA, la porte s’ouvre littéralement sur la ligne des stands. On se rapproche des pitlanes et c’est Miguel Molina, pilote maison qui court aussi en DTM avec Audi, qui nous explique le format et nous donne les consignes. Il va ouvrir la piste avec sa Seat Leon Cup Racer Evo 2017 en mode Pace car et on essayera de le suivre, ou plus vraisemblablement, il essayera de nous attendre. Il n’y a que 3 Leon CUPRA derrière la sienne, nous sommes en petit comité et la piste nous attend.

Il démarre son monstre d’aéro et l’échappement libre nous donne déjà des frissons. Devant moi Antoine du Garage des Blogs est installé dans une Leon CUPRA ST blanche. Je prend le volant de la 5 portes rouge. Et c’est parti, Miguel prend le départ tel une catapulte. On s’élance à notre tour, mode CUPRA engagé dans la Leon qui chante très raisonnablement. Équipée de la boîte DSG, les rapports claquent et on essaie de suivre notre pilote. Les premières courbes rapides s’enchaînent et ça grimpe bien, la Leon est très volontaire. Premier gros freinage et surprise, je réussis mon dégressif avec une certaine joie. Les points de freinages sont bien indiqués par des plots qui doublent les indications tous les 50 mètres. On se rend rapidement compte qu’on peut freiner un peu plus tard, en imitant comme on peut notre pilote. Le format Pace car est vraiment super pour prendre la bonne trajectoire. Y’a qu’à suivre ! On va de vibreur en vibreur et dans la belle ligne droite de 600 mètres on a le temps d’atteindre les 200km/h avant de poser un gros freinage. La Leon ne moufte pas. Son comportement est exemplaire sur le circuit. On a discrètement coupé l’ESP sans savoir si on avait bien le droit, mais d’expérience c’est mieux pour l’auto si on fait un peu attention à ce que l’on fait. Et c’est bien sûr plus gratifiant pour les apprentis pilotes que nous sommes. Un tour de chauffe, un tour à fond et un tour de refroidissement pour la mécanique ça passe trop vite mais le plaisir est là. On revient aux stands avec un sourire béât sur le visage. Quel kiff !

Plus tard dans la journée nous aurons l’occasion de monter en passager avec Miguel dans sa Cup Racer. Une fois harnaché on part pour 3 tours dans la Pace car mais malheureusement le rythme des CUPRA derrière nous n’est pas exceptionnel et c’est une gentille balade qui sent bon l’essence plus qu’un hot lap. Miguel me gratifiera quand même d’un dernier demi tour à fond, larguant au loin ses ouailles… Et je crois que ça lui a fait autant plaisir qu’à moi ! L’efficacité de ces voitures de course est toujours bluffante, parce que dans le cas présent, pas beaucoup plus puissante (350ch) que la Leon CUPRA de série, mais tellement plus affûtée. Un régal.

Après ces tours sur le circuit nous nous rendons sur un atelier 4Drive pour nous amuser avec les nouvelles Leon ST CUPRA en transmission intégrale, dans une livrée blanche rehaussée de petites touches de orange du meilleur effet. Parcours sinueux sur une aire au revêtement très glissant puis slalom sur l’asphalte. A faible vitesse pas de souci mais dés que l’on met un peu de gaz et du volant, c’est la patinoire. Le traction control fait le boulot et maintient tant bien que mal notre voiture en ligne. Les tours suivants et la surprise passée, on peut en jouer jusqu’à atteindre un bon rythme sans trop partir en travers. Mission accomplie, autant par le 4Drive que par moi.

Il y a de pires façons d’essayer une nouvelle voiture que de passer sa journée sur circuit à Barcelone. Et sous le soleil. Cet essai très dynamique permet de confirmer tout le bien que l’on pensait déjà de la gamme CUPRA. Et en dépassant la barre des 300ch, Seat peut légitimement venir chercher les copains Honda Civic R et autre Ford Focus RS avec la transmission intégrale… Accessible, pratique et fun, ça ressemble à une excellente recette…

 


Photos réalisées avec le merveilleux Fujifilm X-T10 du non-moins merveilleux Paingout. <3