Persuadé depuis longtemps que c’est le roi des grands SUV, on n’avait pas encore eu l’occasion de l’essayer… Mais ça, c’était avant ! A sa sortie, ce XC90 nouveau marquait le renouveau de Volvo et sans même l’avoir conduit, sa ligne nous avait séduite. On rattrape donc le temps perdu et dans sa plus grosse configuration s’il vous plait : le T8 Twin Engine, un 4 cylindres de 320ch doublé d’un moteur électrique de 87ch : 407ch au total pour le seul SUV hybride qui conserve ses 7 places. En route !

L’imposante silhouette du XC90 ne passe pas inaperçue. Il a pris du muscle en comparaison de la génération précédente, qui accusait le poids des années. A l’avant, sa massive calandre annonce la couleur, encadrée de ses projecteurs LED au regard perçant. Il en impose. Et que dire de son profil. Ses proportions sont idéales, il conserve une ligne de SUV, sans se cacher. Difficile de ne pas s’arrêter sur ses jantes de 22 pouces, magnifiques. Mais elles se méritent, attention aux rayures, la taille basse des pneus ne pardonnera rien. A l’arrière, le dessin des feux présente la nouvelle signature marteau de Thor, ce T bien distinctif des nouvelles Volvo. Notre splendide modèle d’essai arbore une peinture blanc glacier du plus bel effet. Un blanc qui ferait vite too much sur d’autres véhicules de luxe, mais ici, ça marche très bien. La finition R-Design fonctionne aussi très bien, apportant sa touche de dynamisme, notamment au niveau des sorties d’échappement.

Si l’extérieur est une belle réussite, dans les lignes et les proportions, monter dans le XC90 nous a mis une véritable claque, tellement la présentation est soignée, l’élégance omniprésente. De même que les rappels de l’univers du luxe. Et l’espace… Il y a véritablement beaucoup de place. Et on n’a pas sorti la dernière rangée de sièges, qui font du XC90 le seul grand SUV Hybride à 7 places. Aux places avant, tout n’est que luxe et volupté. C’est une formule facile mais elle s’applique parfaitement à l’intérieur du XC90. La qualité du cuir des sièges, le confort de l’assise, les multiples réglages en font un des véhicules les plus confortables dans lesquels on ait pu s’installer. Sur la console centrale, le pommeau en cristal d’Orrefors ajoute une touche décalée au luxe ambiant. Les matériaux sont tous d’une qualité rare, les ajustements parfaits. Il n’y a tout simplement rien à redire sur la présentation intérieure.

L’infotainment se gère depuis un écran tactile aussi agréable à manipuler qu’un iPad et on connecte très facilement notre iPhone au système Apple Car Play pour profiter de notre musique sur la sono Bowers & Wilkins : 19 haut-parleurs, un ampli à 12 canaux et une puissance totale de 1400W. Là encore, un des meilleurs sons qu’il nous ait été offert d’entendre dans un véhicule. Le son est précis, spatial comme rarement, la dynamique est excellente.

Reste à rouler, maintenant. Le XC90 T8 est hybride, et le départ se fait donc dans le silence de sa propulsion électrique. Les batteries logées dans le châssis et en lieu et place de l’arbre de transmission, ont permis le gain de place qui permet de ne pas sacrifier la 3ème rangée de sièges. Et c’est le moteur électrique sur l’essieu arrière qui assure la propulsion, alors que le thermique s’occupe de la traction. Géant de 5 mètres de long et pas loin de 2 de large, dans le traffic, pourtant, il se conduit très aisément. Il braque bien et les différentes aides à la conduite et au stationnement permettent de se garer sans trop de stress. Mention spéciale aux nombreuses caméras qui permettent de recréer une vue du dessus du SUV pour bien appréhender l’espace autour du véhicule lors des manoeuvres. Tellement pratique.

Côté performances, le dynamisme des deux moteurs est étonnant au regard du poids de l’ensemble, près de 2,3 tonnes. Avec 407ch cumulés et 400+240Nm de couple, en mode performance, quand les deux moteurs travaillent de concert, on abat le 0 à 100 km/h en 5,6 secondes, soit un temps de berline compacte sportive. Impressionnant. Alors bien sûr, à un rythme élevé, il faudra un peu anticiper le poids de l’engin dans les freinages, mais la conduite dynamique ne lui fait pas peur. Il n’est pas sportif pour autant, mais avec cette motorisation, il est prêt à rattraper le temps perdu dans les bouchons.

Et avec son presque pilotage automatique, les bouchons seraient presque agréables. Les modes de conduite permettent de choisir le fonctionnement du XC90 en fonction du trajet à venir, tout en ajustant le fonctionnement du moteur électrique. En tout électrique, il est théoriquement possible d’atteindre 40 kilomètres. On a rarement atteint 35, mais la bonne nouvelle est la vitesse de rechargement sur une prise conventionnelle 16 Ampères : 2 petites heures et on récupère 100% d’autonomie. Le seul point noir de cet hybride est finalement la taille du réservoir, qui semble avoir été un peu sacrifié : seulement 50 litres, contre 71 pour les motorisations traditionnelles. Et l’impression de passer souvent à la pompe, un comble pour un hybride.

Une ligne puissante et élégante, un intérieur digne d’un jet privé, un moteur volontaire et une hybridation très réussie, nous avons été comblé par le roi suédois, et je ne parle pas de Zlatan. Côté tarif, le XC90 et son T8 est positionné à 90.000eur, ce qui en regard de ses prestations (et des prix de la concurrence) est totalement justifié. Puisqu’on vous dit qu’on l’aime !