Il y a quelques mois, nous avons eu la chance de décoller pour le circuit du Hungaroring à Budapest, en Hongrie, pour essayer la bombe BMW M2 sur circuit. Malheureusement, impossible de prendre le volant du bolide une fois sur place… J’avais oublié mon permis. Ballot non ? Plus récemment, à l’occasion du Rallye Supercars de Chantilly, j’ai enfin pu en corriger cette bévue. Sur route ouverte, mais tout de même, c’est l’occasion de publier cet article et de partager les photos faites à l’époque.
Le ///M, la lettre la plus sportive de l’univers BMW, l’initiale de Motorsport… Une lettre qui représente la sportivité, le plaisir de conduire cher à la marque à l’hélice et aussi, et c’est de plus en plus rare, une certaine radicalité. Et pour faire la M2, les ingénieurs bavarois sont partis de la déjà très réussie M235i, en y greffant beaucoup de sa grande soeur M3. La M2 récupère par exemple le moteur de la M235i mais pimpé à la sauce M3, et de la M3 elle récupère presque tout le châssis ; les trains, tout d’abord, mais aussi le différentiel, ainsi que la boite DKG à double embrayage et 7 rapports… Tout ce travail en famille offre au 6 cylindres turbo de la M2 une puissance de 370ch et un couple de 465Nm. De quoi abattre le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. On ne parlera même pas de sa vitesse max, elle est limité d’office à 250km/h.
A l’intérieur, on se retrouve en terrain connu, dans un cockpit sportif et premium à la fois. Le volant au large diamètre est un bonheur à prendre en main. Les inserts carbone et les logos M permettent de rappeler l’exclusivité du modèle, mais c’est à peu près tout. La sportivité discrète.
A l’extérieur, c’est tout le contraire. La M2 est bodybuildée et ses voies sont élargies de 80mm par rapport à la M235i. Sa face avant n’est que muscle et agressivité, notamment la partie basse et ses énormes prises d’air béantes. De profil le dessin souligne son aérodynamique et le regard s’attarde sur les grandes roues de 19 pouces. L’arrière est plus sobre, mais entre le badge M2 et les 4 sorties d’échappement, difficile de masquer sa sportivité. Reste la teinte Long Beach Blue métallisé qui habille de façon incroyable et peu discrète notre modèle d’essai. Pour la discrétion c’est déjà mort alors qu’on n’a même pas fait claquer l’échappement.
De sa conduite, j’ai la double expérience de la conduite (un peu) dynamique sur route ouverte autour de Chantilly et mon rôle de copilote blasé sur circuit en Hongrie. Il est clair que le circuit ne lui fait pas peur. Le 6 cylindres ne demande qu’à rugir et à l’attaque dans les courbes de l’Hungaroring. Son couple allié à la superbe boite DKG offre beaucoup de plaisir ainsi que des reprises en réaccélération où il n’est même pas toujours nécessaire de rétrograder. Et quand le pilote prend confiance, dans les sorties de courbe, le train arrière dérive gentiment et façon communicative, sans surprise, ce qui permet d’en profiter en restant dans les limites en terme de sécurité. C’est une vraie M, de part son caractère et ses performances. L’échappement est d’ailleurs taillé sur mesure pour le plaisir, et en mode sport ou sport+ il délivre une sonorité rauque et des détonations au changement de rapport ou à la décélération. Bien sûr elle n’a pas la puissance brute d’une M3 ou d’une M4, mais ses 370ch sont évidemment bien suffisant pour s’amuser et dans sa catégorie, c’est la plus radicale et la plus fun. Ces qualificatifs ont bien sûr les inconvénients de leurs avantages, et si on ne partira pas à 5 dans la M2, elle est pourtant aussi agréable à conduire de façon normale. Son confort est certes un peu raide, mais rien ne l’empêchera d’être utilisée au quotidien, le plaisir de conduire en plus.
Elle a une gueule et un moteur, elle n’a pas volé son blason M. Et on l’aime, cette M2. C’est la plus fun et exclusive de sa catégorie et c’est peut-être là son plus grand atout. Côté finance, ne vous affolez pas, tous les exemplaires de 2016 sont déjà vendus. Pas de stress donc, vous aurez du temps en plus pour rassembler les 60.000eur demandés pour le bolide.
Merci aux équipes BMW pour leur disponibilité et leur gentillesse. Et pour en savoir plus sur la BMW M2 Coupé, c’est par ici.
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