Développé par Hello Game, édité par SONY, attendu depuis presque 3 ans, No man’s sky débarque enfin sur PS4 (version de ce test) et sur PC. La fameuse promesse de visiter 18 446 744 073 709 551 616 planètes a aiguisé la curiosité de beaucoup de monde. Avec un intérêt grandissant des joueurs au fil des trailers et des informations distillées durant ces longues années, No man’s Sly était attendu au tournant. En cette fin de vacances et maintenant que le jeu est enfin sorti il est grand temps de se lancer dans cette conquête spatiale !

Grace à une logique procédurale, c’est-à-dire non aléatoire et bel et bien prévue par les créateurs du jeu, chaque joueur commencera sur une planète différente (vu le nombre dispo on n’en doute pas). A la fois déroutant et excitant, le début du jeu vous laisse découvrir le but et les mécaniques nécessaires pour vous lancer dans l’aventure. On comprend facilement que le vaisseau, qui est sensé nous faire visiter les confins de l’espace, est pété ! 🙁 Ainsi il faudra trouver les pièces et le carburant indispensables pour quitter le premier sol que vous foulez. Vous voilà donc pilote de vaisseau spatial mais aux multiples métiers comme mineurs, farmer, chasseur, conquérant, acrobate, marchand, mécanicien etc. Votre objectif sera de survivre et de voyager afin de découvrir le secret du centre de la Galaxie.

Le périple s’annonce long et semé d’embûches mais le jeu sera rempli de découvertes plus surprenantes les unes que les autres, tout ceci sans temps de chargement ! C’est vrai, il faut bien l’avouer, il n’y a pas de « loading screen » mais le jeu exploite peut être les phases de rentrée et sortie dans l’atmosphère (effets son et lumière très bien réalisés d’ailleurs) pour calculer la suite des aventures. En tant que « Christophe Colomb » de l’espace  (espèce ?) vous allez découvrir de nouvelles espèces d’animaux, devoir conjuguer avec d’autres êtres vivants voire même négocier pour obtenir des matériaux ou des faveurs.

Tout ceci ponctué de batailles spatiales, peut être moins épique que Star Wars mais je vous le rappelle, vous êtes seul face à l’immensité intersidérale …No man’s sky est donc un jeu ouvert et un peu déstabilisant au début de partie mais une fois que vous aurez compris qu’il faut des matériaux pour votre combinaison de survie mais aussi pour alimenter votre vaisseau et surtout que la planète où vous êtes en est remplie, vous voilà parti en exploration ! Quand vous aurez réussi à faire décoller votre vaisseau, l’aventure spatiale commencera vraiment. La planète de démarrage étant une sorte de didacticiel autonome pour comprendre :

  • les rudiments de l’extraction de matériaux grâce à votre laser;
  • la gestion du stock mais aussi;
  • la défense contre les espèces menaçantes.

Avec une vue à la 1ère personne No man’s sky a un champ de vision qui n’est pas très large, c’est dommage car on ne peut pas bien apprécier les panoramas qu’offrent ces moments d’exploration. Du coup, il faudra pas mal bouger le stick pour explorer ici ou là. Un scanner vous servira à repérer les matériaux utiles (Fer, Titanium, Plutonium, zinc etc.). Une fois le vaisseau réparé, c’est parti pour le décollage et après quelques secondes de vol (ou minutes si vous n’activez pas la vitesse lumière) vous pourrez atterrir sur votre prochaine destination. Vous voilà donc à nouveau sur un sol inconnu à la surface d’une nouvelle planète (plus ou moins hostile).

On sent déjà que le jeu ne sera pas exclusivement basé sur l’exploration mais aussi sur la gestion du stock car on se retrouve vite avec une soute pleine et incapable d’amasser plus d’éléments. D’un jeu de conquête galactique on voit la transformation en gestion de ressources arriver. C’est un aspect qu’il faut prendre en compte avant d’acquérir No man’s sky. Du coup, les experts de Minecraft ne seront pas dépaysés (ca leurs fera bizarre d’avoir de jolies graphismes) en raison des longs moments à « crafter » c’est à dire à arpenter les planètes pour trouver des minerais et fabriquer toujours plus d’éléments. On peut ajouter un peu de « farm » qui consiste à répéter des actes pour obtenir quelque chose (au risque de devenir un peu fastidieux). Vous l’avez compris, cet aspect gestion des ressources au gré des extractions (au laser) et arpenter les menus de stockage n’a pas été de mon goût. Cela plaira aux fans de Minecraft c’est certain mais ça sera un peu au détriment de l’exploration et du fun car il faudra toujours se poser la question de l’usure des outils, des trocs à réaliser.. bref maintenant vous savez 😉

D’un point de vue technique, No man’s sky est réussi avec une ambiance et un style qui lui est propre (en raison du système procédurale sans doute) le tout en full HD à 30 images par secondes. Certaines planètes sont peuplées d’animaux plutôt étranges mais pas trop mal réussis alors que d’autres sont plus ratés. Notez qu’il y a quelques bugs de contact avec les autres espèces ou certaines parties de la flore. Puisqu’on parle des bugs, citons les crashs du jeu qui figent l’image et vous obligent à relancer le jeu. Il arrive aussi qu’une erreur s’affiche pour aboutir au même résultat : relancer le jeu. Depuis le dernier patch, ces crashs sont moins fréquents. Du coup, il faut souligner la réactivité des équipes d’Hello Game pour amener leur bébé à la perfection. Espérons qu’ils continuent ainsi avec quelques ajustements et du contenu supplémentaire (missions, vaisseaux etc.). Le volet technique ne serait pas complet sans évoquer les problèmes de clipping. En effet, certains éléments ne s’affichent pas sur l’horizon comme dans la vraie vie mais plus tardivement. Ceci engendre quelques surprises par exemple avec les astéroïdes. Soyez attentifs !

D’ailleurs, sur les planètes certaines seront sur le qui-vive : les sentinelles ! Elles ne sont pas sans rappeler celles présentes dans Star Wars sauf que dans le cas de No man’s sky, elles n’hésiteront pas à vous chasser à coup de laser. C’est toujours ennuyeux de se retrouver avec 3-4 sentinelles sur le dos alors qu’on voulait simplement admirer une nouvelle espèce de faune ou flore. Si jamais elles arrivent à vous terrasser, une nouvelle génération d’explorateur fera son apparition (une sorte de vie infinie) et vous pourrez même voir la tombe la ou vous avez été vaincu. Symbolisé par le logo de No man’s sky, vous pourrez y récupérer votre ancien « stuff » (matériaux, objets etc.).

Au fil de vos quêtes vous rencontrerez aussi d’autres êtres humains (enfin presque, d’ailleurs pas de multi-joueurs au menu de No man’s sky) qui parle une langue inconnue mais vous pourrez apprendre certains mots pour finalement pouvoir dialoguer voire même faire du business. Ça sera l’occasion de rassembler un max de sous pour, qui sait, avoir assez pour acheter un nouveau vaisseau. Ce dernier aura par la même occasion plus d’emplacement pour vos ressources collectées ou des capacités améliorées pour le combat spatial par exemple (les affrontements resteront assez basiques malgré tout).

D’ailleurs, en général le maniement du vaisseau est top car pas trop compliqué mais pas moyen de l’utiliser pour explorer la planète ni se s’écraser avec (ce qui est plutôt une bonne nouvelle en fait).  Soit vous voler très haut soit vous atterrissez. Sans doute pour éviter de révéler des secrets avant l’heure ? …

Enfin, je conseillerai vraiment de vous procurer No man’s sky sur PS4 (ça évite d’acheter un PC gonflé en carte 3D) mais peut-être pas neuf. L’acheter d’occasion est peut être la bonne solution car il mérite d’être joué, ne serait-ce que pour l’expérience de jeu qu’il procure. De la même manière, après 15 à 20 heures passées à voyager (Chasser / Crafter / Farmer – rayez la mention inutile) il sera peut-être temps de le revendre pour ne pas vous lasser. Ça n’engage que moi et n’hésitez pas à me dire combien de temps vous passez dans cette exploration galactique. Il n’en reste pas moins que chaque joueur se doit d’avoir joué à No man’s sky afin d’apprécier le style et l’ambiance qui se dégage de ce titre. Vous suivrez l’histoire fascinante de l’Atlas jusqu’au confin de l’univers (ou pas…).

Pour terminer, n’oublions pas que No man’as sky a quelques trophées à proposer dont un platine qui me semble accessible. L’avez-vous obtenu ?

Note globale de No man’s sky sur PS4 : 13/20 voire 14/20 ….

J’ai aimé

J’ai moins aimé

–          Ambiance SF

–          Direction artistique

–          Bande son (musique / bruitages)

–          Pilotage du vaisseau

–          Durée de jeu

–          Phases d’exploration

–          Evolutivité prévue

–          Zone à explorer presque infinie

–          Réactivité de Hello Games (patch)

–          Qualité des textures

–          Répétitif au bout de 15h

–          Trop le nez dans l’interface

–          Ergonomie de l’inventaire

–          Durée d’émerveillement

–          Phases de « craft » ou « farm »

–          bugs

 

Avant de terminer, la bande son est tellement sympa que je vous conseille de l’écouter sur Deezer : http://www.deezer.com/album/13726896

D’ailleurs cet OST est d’ailleurs disponible en vinyle 33 Tours. Classe non ?! Jetez un œil sur ce site : http://store.iam8bit.com/products/no-mans-sky-vinyl

Pour plus d’informations sur No man’s sky, faites un tour sur le site officiel : http://www.no-mans-sky.com/

Il y a aussi pas d’infos sur la page Playstation du jeu : https://www.playstation.com/fr-fr/games/no-mans-sky-ps4/

Enfin, sachez que No man’s sky est disponible en plusieurs édition, dématérialisée sur le Playstation Store , version physique standard ou édition limitée.

Gouaig