Direction la campagne et plus précisément le Perche, à cheval entre l’Orne et l’Eure et Loir pour prendre en main la nouvelle Audi Q7 e-tron quattro, à savoir le premier SUV hybride de la marque et donc le premier hybride quattro de la marque. En route. Et en silence.

On avait déjà gouté l’hybride à la sauce Audi en essayant l’A3 e-tron fin 2014. Et ça marchait déjà très bien. La solution retenue pour la compacte était basée sur un moteur essence 1.4L de 150ch et d’un moteur électrique de 75kW pour une puissance combinée de 204ch et une autonomie électrique d’une bonne quarantaine de kilomètres. Les choses changent donc un peu pour le Q7, qui est équipé d’un V6 TDI de 258ch et d’un moteur électrique de 94kW. On n’est plus dans les mêmes normes, et la combinaison des deux moteurs produit la puissance très respectable de 373ch – et 700Nm de couple. De quoi être le roi du départ arrêté à la sortie du péage. (testé et approuvé, on est des pros nous). En effet, les chiffres ne mentent pas et le gros bébé abat le 0 à 100 en seulement 6 petites secondes. (Ca aussi, on l’a testé. C’est vrai). Le Q7 hybride reste donc bien dynamique, malgré le poids additionnel des batteries. Celles ci sont logées dans le plancher du Q7 et les 2 strapontins du coffres qui faisaient du Q7 un 7 places ont été sacrifiés. Mais la capacité du réservoir, elle, reste inchangée. Un bon point pour l’autonomie globale, certainement aussi importante pour les futurs acheteurs que les économies liées à l’hybridation. Quant au poids des batteries, c’est tout de même 400kgs. Le Q7 e-tron pèse donc 2,3 tonnes.

Les modes de gestion de l’hybride sont désormais au nombre de 3. En mode EV, la priorité est donnée à l’électrique, c’est le mode par défaut quand on démarre le véhicule. En mode Hybrid, c’est la Q7 qui décide et optimise l’utilisation des deux sources d’énergie disponibles. Enfin en mode Battery Hold, le système privilégie le moteur thermique pour sauvegarder l’autonomie électrique. Sur l’A3 e-tron il existait un 4ème mode qui permettait de recharger les batteries en utilisant le moteur thermique comme un générateur – et en surconsommant – mais après avoir consulté les utilisateurs des motorisations hybrides dans le groupe VW, il a été décidé que cette proposition n’avait pas d’avenir et ce mode a été supprimé. La recharge passera donc uniquement par le raccordement à une prise électrique classique et l’opération prendra autour de 8 heures. Il est possible de faire installer une wall-box dans son garage ou sa cour et d’obtenir une recharge plus rapide, si l’installation électrique le permet. Et il est aussi possible de recharger sur les infrastructures dédiées aux véhicules électriques, en ville ou dans les parkings qui proposent ces places.

Le Q7 était déjà un modèle de confort avec ses motorisations thermiques, mais en ajoutant la possibilité de rouler dans le silence, il franchit encore un cap en matière de salon roulant. On n’entend guère plus que le vent et encore, si la musique n’est pas trop forte. Et quand on veut accélérer un peu le rythme et faire appel au thermique, il faut passer un seuil que l’on sent dans la pédale et qui matérialise le passage au thermique. Génial. On sent bien évidemment le poids du bestiau quand on roule un peu plus fort, mais le quattro permet de bien répartir la puissance sur les 4 roues et ce de manière très fine. Et qui dit véhicule lourd dit souvent freinage à la peine, mais c’est loin d’être le cas du Q7 e-tron. Après avoir testé le 0 à 100, nous avons aussi essayer le 100 à 0, à savoir un freinage d’urgence, violent, jusqu’à l’arrêt du véhicule. Bilan, c’est moins de 3 secondes. Et bien en ligne, bien sûr. Croyez-moi, c’est aussi impressionnant qu’un départ arrêté.

Un mot sur l’esthétique du Q7 e-tron. S’il est très très proche des versions thermiques, l’hybride se distingue tout de même légèrement, avec notamment une calandre Single Frame spécifique et des projecteurs de jour dédiés. Et comme sur l’A3 e-tron, le pot d’échappement est invisible. Il possède aussi un jeu de jantes spécifique et obligatoire avec les technologies hybrides. A l’intérieur, on retrouve bien sûr le Virtual Cockpit, cet écran de 12 pouces qui remplace les habituels cadrans derrière le volant. Des modes spécifiques à la gestion hybrides sont bien entendus présents, comme par exemple les flux d’énergie ou les statistiques de consommation. Mais c’est surtout l’assistant prédictif qui a retenu notre attention. En fonction de la destination, il analyse et optimise les énergies et propose de lever le pied quelques hectomètres avant un rond point, pour économiser de l’énergie et optimiser la roue libre. Mieux, une légère remontée de l’accélérateur enjoint le conducteur à lever le pied. Au sens propre !

Au cours de ces quelques centaines de kilomètres avec le Q7 e-tron quattro nous avons réalisé une consommation moyenne légèrement inférieure à 7 litres . Ce qui est un véritable record vu comme nous avons parfois roulé. A n’en pas douter, un conducteur consciencieux pourra rouler confortablement autour des 5-6l/100, tout en profitant du silence de l’électrique sur près de 50 kilomètres de ses trajets. Cette performance se paie toutefois au prix fort. Le Q7 e-tron démarre à 82.000 euros et notre version d’essai, sur-équipée, frôle les 100.000 euros. Alors bien sûr, les bonus écologiques et les incitations diverses devraient aider à faire passer la pilule, mais pour se garer sur les places AutoLib, il faudra être bon en créneau…

Et nous, pour le prix du Q7 e-tron… On attend fermement le SQ7 !!!

Pour en savoir plus sur l’Audi Q7 e-tron quattro c’est par .

 


Merci une nouvelle fois aux équipes Audi pour leur accueil et leur gentillesse.