Pour fêter les 20 ans de sa gamme sportive CUPRA, Seat nous emmène découvrir la Léon CUPRA en Roumanie pour un roadtrip passionnant sur une des plus belles routes du monde, la Transfagarasan.

20 ans ça se fête ! C’est le jeune âge de la gamme CUPRA chez Seat, celle qui est garante de la sportivité et de la performance chez le constructeur espagnol. C’est en 1996 qu’est née l’Ibiza CUPRA, la première CUPRA, contraction de Cup et Racing, symbole jusque dans les lettres de la passion pour la compétition et la sportivité. L’Ibiza CUPRA était à l’époque dotée d’un 2.0 150ch et parcourait le 0 à 100km/h en 8,3 secondes, pour une vitesse max de 216km/h. La première Leon CUPRA date elle de 2000.

Et en 2016, nous avons l’embarras du choix avec l’ensemble des déclinaisons Leon CUPRA à notre disposition : la SC, version Coupé, la 5 portes et même la ST, en format break. Elles partagent toutes les 3 les mêmes caractéristiques techniques, les différences ne ne faisant que sur l’empattement et le poids des différentes carrosseries. Pour à peine quelques dixièmes de seconde au 0 à 100. La SC réalise par exemple cet exercice en 5,7 secondes. N’ayant ni enfants ni bagages à emporter sur les routes de Roumanie, notre choix se porte sur cette même Leon CUPRA SC à la robe gris dynamique (une sorte de blanc cassé très réussi), doté d’un très joli toit ouvrant et du pack Sub-8 Black qui nous offre des jantes spécifiques du plus bel effet. Sans compter les freins Brembo et leurs étriers rouges. Enfin, sur ce modèle la transmission est assurée par une boite automatique DSG à 6 rapports, doublée de palettes au volant.

Ces jantes CUPRA Performance Black de 19 pouces et les étriers rouges permettent de marquer le caractère sportif de la Leon, car en dehors de cela, elle est quand même bien discrète la petite sportive. Bien sûr, elle dispose d’éléments spécifiques CUPRA, comme son pare-choc, certains inserts aérodynamiques, ses rétro noirs ou sa double sortie d’échappement, mais mis à part peut-être la double sortie, seuls ceux que ça intéresse la reconnaitront dans la circulation. Ce n’est pas un reproche, c’est bien la discrétion. Mais on est loin de l’agressivité affichée d’une Mercedes A45 AMG par exemple.

A l’intérieur, on profite de sièges baquets en Alcantara sur notre modèle d’essai. Et vus les routes et le rythme enlevé de notre périple, ce n’était pas de trop… Ils sont très agréables, un juste milieu idéal entre maintien et confort. La gestion des commandes et de l’info-divertissement est assuré par un combiné à écran tactile de 6,5 pouces compatible avec les derniers raffinements comme Apple CarPlay, Android Auto ou MirrorLink – de quoi connecter facilement son smartphone à l’auto. Côté aides à la conduite, notre auto profite aussi une liste très complète d’équipements. Régulateur de vitesse adaptatif, Lane Assist, Front Assist (le truc qui vous freine quand vous arrivez un peu fort sur les collègues devant, vous voyez ?), feux de route intelligents, caméra de recul, rien ne manque.

Jour 1. Notre roadtrip débute près de l’aéroport où nous récupérons les voitures. Direction Bucarest pour rouler un peu dans la capitale roumaine, prise en étau par des décennies de communisme, mais aussi par la mégalomanie de son dernier dictateur, Nicolae Ceausescu d’un côté, et de l’autre, par la croissance et l’évolution rapide de la ville ces 20 dernières années. C’est donc un drôle de patchwork que nous traversons, de trop larges avenues par moments, des quartiers modernes qui jouxtent de petites rues presque à l’abandon. Et un traffic automobile très dense… Nous nous arrêtons sur le Boulevard de l’Union, plus large que les Champs Elysées et long de 3,5 kilomètres, devant le Palais du Parlement, tout simplement le plus grand bâtiment en pierre du monde, et le second plus grand bâtiment administratif après le Pentagone américain. Le Palais, voulu par Ceausescu, compte 1100 pièces, 12 étages… Pour 350.000 mètres carrés. Non, aucune démesure dans cet édifice, aucune. Et le pire n’est pas qu’il ait couté jusqu’à 40% du PIB de la Roumanie pendant sa construction, ou qu’il ait nécessité de raser un cinquième du centre historique de Bucarest pour être construit… Non, le pire, c’est qu’en 1989, quand Ceausescu est renversé par la révolte anti-communiste, le Palais n’est pas terminé. Et qu’il ne l’est toujours pas, 27 ans plus tard, alors qu’il abrite maintenant, entre autres, la Chambre des députés et le Sénat de Roumanie.

CUPRA-1

Fin de la parenthèse historique, nous reprenons la route pour quitter la capitale et nous diriger au nord ouest vers le lac Vidraru, lieu de notre première nuit. La route de plaine qui nous empruntons passe de simili-autoroute à départementale et nous traversons de nombreux villages et quelques villes, avec l’impression que l’essentiel de la vie se situe le long des routes. Un peu comme au far-west… On découvre aussi notre véhicule dont on apprécie tout particulièrement la sonorité sportive. L’échappement claque agréablement à chaque passage de rapport, quand le mode Sport est activé. Oui, on peut choisir son mode de conduite grâce au SEAT Drive Profiles. De confort, Sport, CUPRA ou Individuel, les réglages agissent sur la suspension pilotée, la réponse de la pédale d’accélérateur,la longueur des rapports, la fermeté de la direction ou encore le bruit du moteur/échappement. Le revêtement de la route étant assez changeant, voire – approximatif – il permet d’encore mieux apprécier les différences de confort entre les modes de conduite.

CUPRA-3

Après avoir ravitaillé en essence car il n’y pas de station sur la Transfagarasan que nous emprunterons le lendemain, nous nous dirigeons vers notre hôtel à Valea Cu Pesti, sur les bords du lac Vidraru. C’est un grand lac artificiel de 10km de long pour 2km de large qui couvre près de 900ha. Il a été crée en 1965 suite à la construction du barrage du même nom. Ce barrage permet une production d’électricité annuelle à hauteur de 400GWh. Il mesure lui-même 300 mètres de long pour 165 mètres de haut. A sa base il mesure 35m de large, mais au sommet, il ne fait que 6m de large et accueille la route à double sens que nous empruntons. Tous ces chiffres ne reflètent pas tout à fait la taille de l’édifice, et son impressionnante courbure. Heureusement qu’il y a les photos. La journée se termine et nous passons donc notre première nuit au pied des Carpathes du sud.

Jour 2, on attaque le plat de résistance, la route Transfagaras. Nous sommes venus presque pour ça après tout. Une petite heure de route est nécessaire pour rejoindre le point culminant de la route depuis le sud et c’’est déjà l’occasion de découvrir de magnifiques lacets et les paysages de carte postale s’enchainent. Chutes d’eau, vallées verdoyantes et petits villages de montagne, on en prend plein les yeux. Et la route n’est pas mal non plus, on commence à bien s’amuser avec nos CUPRA. Et elles ne déçoivent pas, loin de là.

CUPRA-9

C’est un peu la voiture parfaite pour ce type de roadtrip, ni trop grande ni trop petite, et avec suffisamment de puissance pour s’amuser, mais de la puissance exploitable, parfaitement à la mesure des routes sur lesquelles nous roulons. Et à la mesure des conducteurs autochtones pour lesquels les règles de circulation sont toutes relatives. On apprécie d’autant plus de pouvoir doubler vite et bien… Mais la route se resserre, on approche du sommet et avant de passer de l’autre côté, il reste une drôle d’épreuve. Un tunnel. Aveugle, lugubre, humide et long. Très long ! 900 mètres dans le noir, à croiser les ombres des piétons et le faisceau de leurs lampes électriques. On en profite pour faire chanter la Leon en mode CUPRA, histoire que l’échappement résonne vraiment sérieusement. Une fois arrivés de l’autre côté, on découvre de nos yeux le fil de bitume qui serpente jusqu’à la vallée, que l’on avait vu qu’en photo, sans trop y croire. Ca ressemble à un circuit, à la limite, mais pas à une route. On a de la chance, il y a très peu de voitures sur la route et pas de poids lourds ou autre car de touriste.

Alors on s’élance. La visibilité est excellente, on voit toute la vallée et on peut vérifier facilement si une voiture arrivait en face, plusieurs lacets à l’avance. Ca aide un peu. Un tout petit peu. On peut alors vérifier les bonnes prédispositions de notre Leon CUPRA sur ces lacets qui serpentent à flanc de montagne, entre les gigantesques pylônes électriques qui défigurent la vallée. A grand renfort de relances musclées, on se dit que l’auto travaille vraiment bien, son excellent châssis le premier. Le train avant, qui doit digérer les 290ch tout seul, s’en tire très bien et assure une direction précise de l’auto. Même avec beaucoup d’angle dans les petits lacets de la Transfagarasan, le train arrière est resté très sage, à peine a t-il couiné une fois ou deux. La CUPRA a un comportement très sain alors même qu’on fait tout pour la faire bouger. Certains s’en plaindraient, pas nous. On enchaine les virages à bonne allure, voire très bonne allure, avant de reposer la mécanique pour une séance photo. Ca sent un peu le chaud et les plaquettes. Bizarre.

Leon-Cupra-3p_17

On profite à fond de cette route mythique, souvent classée parmi les 10 plus belles du monde. Surtout qu’elle n’est ouverte que quelques mois par an, car après tout, on est quand même à plus de 2000 mètres d’altitude à son point culminant. Elle a été construite en 5 ans, entre 1970 et 1974, à la demande de devinez qui ? Oui ! Ceausescu ! Et comme pour le reste de ses oeuvres, les morts se comptèrent non pas par dizaines (officiellement) mais par centaines. La vocation de cette route était d’assurer un axe stratégique nord/sud à travers les Monts Transfagaras, contre la menace d’une invasion soviétique… Et aujourd’hui c’est une attraction touristique. Après avoir fait plusieurs allers/retours sur la partie la plus sympa de la DN 7C, enfin la route quoi, nous redescendons vers les plaines pour la suite de notre périple. Nous nous dirigeons vers Rasnov à travers la plaine, qui n’a d’autre intérêt que de compter les bizarreries et autres animaux que l’on croise sur la route… Des vaches et des ânes en liberté, des troupeaux de centaines de moutons… Et des ours. Oui, oui, des ours, sur le bord de la route. Mais il y a bien plus dangereux que les animaux sur la route. J’ai nommé les Roumains. Les locaux ont cette passion dévorante pour la route qui fait que, même à pied, ils marchent au milieu de la route… C’est assez… Déstabilisant. On évite donc quelques accidents, on croise des voitures dans les fossés, mais on atteint finalement notre hôtel sans encombre. Et on profite de la soirée pour regarder les Bleus battre l’Allemagne à l’Euro avant d’aller gouter à un sommeil bien mérité.

CUPRA-21

Jour 3, c’est l’heure de repartir vers Bucarest, à peine le temps de gouter encore un peu à la conduite dynamique sur les petites routes de montagne avant de rejoindre de grands axes moins intéressants. Puis vient l’heure de rendre notre CUPRA SC et de réaliser les routes géniales que nous avons emprunté pendant ces 3 jours… Tristesse !

Cette voiture était vraiment parfaite pour ce road trip, aussi à l’aise dans la circulation de la ville que dans les lacets de montagne à attaquer sauvagement, ou sur autoroute à avaler les kilomètres… Polyvalente cette Leon CUPRA ! Côté tarif, comptez 35.000eur pour la Leon Cupra SC.

Et pour en savoir plus sur Leon CUPRA, direction SEAT.

 


Merci beaucoup à Seat pour ce roadtrip incroyable, à commencer par Meryem et Grégory pour leur accueil et leur gentillesse, mais aussi à Thomas, Romain et Nicolas pour leur dispo et leur support 🙂