EDIT du 25/04 : un nouveau héro arrive le 29/04 ! Voir les détails en bas de page.

« Round 1 … FIGHT ! » C’est ainsi que commençait tous les matchs dans Street Fighter II. Que de souvenirs depuis vos premiers combats sur borne d’arcade (avec des pièces en Francs et pas en euros). Au-delà de ce support, c’est sur console de salon que la série Street Fighter a marqué les esprits depuis cette arrivée remarquée sur Super Nintendo !

S’en est suivi plusieurs éditions comme les versions « Turbo, « ‘ », « Super » etc. Pour le meilleur (de nouveaux perso ou améliorations) mais aussi pour le pire (devoir racheter le jeu). Le dernier en date (le IV) est tombé dans les mêmes travers (édition ULTRA, ARCADE etc.). Street Fighter V se devait de corriger cela tout en renouvelant le très bon (mais très technique) Street Fighter IV sorti en 2008.

Huit ans, c’est ce qui séparent Street Fighter IV du V. Entre temps on a eu droit à des éditions modifiées et améliorées pour nous faire patienter. Pendant longtemps on s’est demandé ce que pouvait apporter une nouvelle édition à cette série qui existe depuis 25 ans. En effet, un jeu de combat qui se déroule sur deux axes (horizontal et vertical) semble difficile à renouveler dans chaque opus. Il faut rajouter à cela que la concurrence est rude dans le domaine et c’est normal quand on sait que les jeux de combats font partie des jeux préférés des gamers. Il faut voir les succès de Super Smash Bros, Tekken ou encore Mortal Kombat X l’année dernière pour en etre convaincu. Pour nous faire patienter CAPCOM nous avait bien diffusé quelques cinématiques, trailers ou béta mais ce fut long d’attendre la sortie du tant attendu Street Figther V.

Heureusement, on a pu se défouler à la Paris Games Week ou le jeu était en essai libre. La PGW a aussi eu l’honneur de recevoir Yoshinori Ono le célèbre producteur de la série Street Fighter. A l’époque le jeu semblait terminé mais il devait manquer quelques réglages du jeu en ligne. En effet, Street Fighter V est jouable contre des joueurs du monde entier et c’est une de ses grandes forces mais on reviendra dessus plus bas. Il est donc grand temps de ressortir votre stick d’arcade (acheté à prix d’or mais oh combien confortable) pour enchainer quelques HADOKEN !

Disponible sur PS4 (version de cet article) et sur PC, Street Fighter V propose des graphismes améliorés (puissance de calcul oblige) et des combats possibles entre les PC et les consoles PS4. Pourquoi pas les autres consoles ? Sans doute pour des raisons de contrats et d’exigences techniques (surtout au niveau réseau). Avec cette nouvelle version, CAPCOM se devait de ne pas décevoir les fans (et inconditionnels) et la série des Street Fighter mais aussi de faire venir de nouveaux joueurs.

L’objectif est de séduire un public toujours plus grand pour s’imposer dans votre salon mais aussi sur la scène internationale de l’e-Sport. En effet, SFV a comme lourde tache d’être LE jeu de combat phare de l’EVO. Du coup c’est un peu le calendrier de ces compétitions qui semble avoir fixé la date de sortie. Apres ces longues présentations, lançons-nous dans le combat !

Apres une intro qu’on connaît bien puisqu’elle a servi de trailer nous voici sur un menu sobre et bien ordonné. On constate que la partie principale est tournée vers le jeu en ligne. Sans connexion web, toute cette partie vous sera inutile et ce serait dommage. Seul les parties Histoire et Versus vous seront accessibles en plus des entrainements et défis. Pas de mode versus contre l’IA du coup vous devrez affronter un collègue/ami en local.

Mais au fait, ou est le mode arcade qu’on aimait tant ? Bah en fait il n’existe pas. Vous ne pourrez pas vous lancer dans un tour du monde pour affronter tous les personnages du jeu afin d’arriver au boss final et avoir une séquence de fin adaptée à votre perso. A la place chaque personnage a une mini histoire avec 2 à 4 combats pour agrémenter le scénario. C’est une très bonne idée à la base puisque que ça nous permet de mieux connaître les origines et les aspirations de protagonistes. Le résultat pourrait être meilleur car le scénario peut s’avérer parfois assez léger (tu m’as regardé de travers, il faut qu’on s’affronte !) et les « cinématiques » ne sont que des imagettes avec du texte. Heureusement au milieu de cela il y a des combats (d’une manche) mais ca reste un peu léger pour un mode « histoire ».

Sachez qu’un vrai mode histoire fera son apparition au mois de juin (en tout c’est ce que promet CAPCOM). Cela vous permettra de vous faire la main d’ici là et de gagner de la fighting money. Cette dernière vous servira à acheter des costumes, des titres ou des stages via un store disponible en ligne. Ce système laissait craindre des tas de micro paiement mais CAPCOM a voulu nous rassurez en indiquent que tout le contenu sera accessible avec la fighting money du jeu. Les plus impatients pourront néanmoins utiliser leur carte bleue pour accéder au nouveau contenu mais rien d’obligatoire. Reste à voir le prix (en euros ou fighting money) pour obtenir un nouveau costume pour votre joueur préféré).

Les perso justement, combien sont disponibles de base ? La réponse est simple, 16 ! Oui « seulement » 16 quand on connaît le nombre qu’on en a vu passer depuis Street Fighter II on aurait pu espérer plus. La raison est que CAPCOM a voulu éviter les perso trop ressemblants ou ayant les mêmes styles/coups. Cette intention est louable mais on peut être déçu de ne pas retrouver Blanka sous prétexte qu’une nouvelle héroïne du Brésil (au style électrique) fait son apparition.

Malgré tout, le commun des joueurs sera rassuré de voir que Ken et Ryu sont dispo (même si Ken est un peu moins « beau gosse » qu’avant). Le graphisme des personnages est vraiment top avec des détails à foison sur la tenue de chacun. Les mouvements sont fluides et on les sentirait presque respirer manette en main. On est donc heureux de retrouver les tenues moulantes de Cammy ou Rainbow Mika voire même le mythique slip rouge de Zangief 😉

Plusieurs personnages feront leur apparition courant 2016 (un à la fois) mais en attendant voici le casting initial de ce SFV :

KEN / RYU / DHALSIM / ZANGIEF / CAMMY / BIRDIE / R.MIKA / NASH / KARIN / BISON / NECALLI / LAURA / CHUN-LI / RASHID / VEGA / F.A.N.G.

Et les combats, ca donne quoi ? Beaux avec des enchainements percutants !

Concernant les décors, ils sont assez inégaux avec quelques détails négligés. Par exemple des perso du fond sont assez flous ou trop statiques mais d’autres sont de véritables réussites. Aussi, on cotoit le top comme le plus simpliste. Là aussi, on a hâte d’en obtenir de nouveaux pour varier les plaisirs. Globalement la mécanique de jeu, est bien huilée. C’est à la fois subtile mais facile à prendre en main. Les combos sont plus courts et plus simples à faire. Enfin, le « frame rate » (délai pour que deux coups se suivent) est plus tolèrent, du coup il est difficile de rater un enchainement pour peu qu’on connaisse l’ordre des boutons à presser.

La grande nouveauté c’est le CAPCOM FIGHTERS NETWORK, une sorte de HUB du combattant. Vous y verrez tous les joueurs du monde, les suivre et connaître leur actualité. A vous aussi les replay et le classement mondial. C’est complet et très appréciable si on aime regarder les exploits des autres (et analyser leurs techniques secrètes). Ca va même jusqu’aux touches pressées en cours de jeu.

Passons au niveau du Gameplay. Même si certains affectionnent leur enchainement saut/coup de pieds puis balayette, sachez qu’il y a des tonnes de variantes. La liste des coups et des enchaînements est accessibles via le menu « pause » (même si en général on connaît par cœur ceux de son perso favori).

Autre nouveauté, la barre de stun se remplie au fil des coups qu’on prend. Quand elle est remplie on est sonné et donc inactif quelques secondes. Vous serez à la merci de votre adversaire. Cette jauge incitera les plus fonceurs à ne pas lâcher leur adversaire car la barre diminue après quelques instants sans coups.

Puisqu’on parle des jauges celles qui font le cœur même de ce Street Fighter V ce sont les jauges situées en bas. Tout d’abord la barre de CA qui est divisée en trois segments. Cela permet d’envoyer une super attaque si pleine ou avec chaque segment on peut envoyer un coup amélioré (double Hadoken par exemple). Au dessus, se trouve la barre de V (de couleur rouge), elle est composée de trois morceaux (voire deux suivant le personnage) et se remplie si vous portez des coups de V-Skills. Ces derniers sont exécutable en utilisant poing moyen et pied moyen. Quand tous les segments seront remplis vous pourrez lancer une attaque V-Trigger, sorte de méga attaque enchainant plusieurs coups, le tout avec effets visuels. Un régal pour les yeux (à condition qu’elle touche votre adversaire). Chaque personnage a sa propre gamme de V-Skills et V-Trigger.

Enfin, une subtilité appréciable c’est l’impossibilité d’être KO à cause de coups reçu quand on se protège. On perdra de la barre de vie mais on ne sera pas KO. Cela évitera que votre adversaire vous « gratte » les derniers points de vie avec des Hadoken alors que vous êtes protégé.

Pour terminer avec les personnages, les plus connaisseurs verront que la panoplie des coups est légèrement différente. Certains ont disparu, d’autres font leur entrée alors que certaines attaques ont évoluées depuis les anciens épisodes (comme les coups de pieds tournoyants de Ken).

Quant au jeu au réseau, il est assez facile d’affronter un joueur de son niveau même si quelques fois le niveau n’est pas tres égal ou si le délai est assez long. Au gré de vos victoires (ou défaites) votre classement va évoluer. La connexion est assez bonne et presque stable (pas de lag ni de déconnexion, ou alors très rares bien que je ne sois qu’en ADSL). Rappelons que les combats se feront sans distinction entre les joueurs de PC et de PS4.

Au delà du jeu en réseau à son domicile, Street Fighter V vise la place de leader dans les jeux de combats en e-Sport. Il a de sacrés arguments pour s’imposer. CAPCOM organise d’ailleurs le Capcom Pro Tour.C’est la première ligue officielle dédiée à Street Fighter V et se décline sur les quatre régions suivantes : Amérique du NordAmérique du SudEurope/Moyen Orient et Asie/Océanie. Chaque région va accueillir 12 tournois officiels soit un total de 64 dates. C’est en décembre que les 32 joueurs qualifiés s’affronteront lors des Capcom Cup Finals, un événement retransmis en direct sur les chaines Twitch Capcom Fighters (quand on vous dit que l’E-sport grimpe en flêche). Pour les joueurs français, rendez-vous à Rennes du 20 au 22 mai pour s’affronter sur Street Fighter V et tenter de se qualifier pour la finale ! Plus d’infos ici ou ici.

Que vous soyez amateur ou pro du jeu de combat, pour vous assurer une jouabilité hors pair, je vous conseille d’utiliser un stick arcade. Plusieurs marques ont une certaine renommée comme Mad Catz qui peut se vanter d’avoir des sticks avec la licence Street Fighter V. En fonction du model choisi il sera plus ou moins grand (pour avoir la place de poser votre main) et plus ou moins lourds (pour une meilleurs stabilité). Plus d’info (et de choix) sous ce lien.

Accessibles à tous les joueurs, nouveaux comme « vieux de vieille », Street Fighter V impressionne par sa plastique et sa réalisation globale. Il peut déstabiliser par son contenu initial mais devra être jugé une fois les premiers DLC sorti. Espérons que les nouveaux personnages soient accessibles facilement. Le jeu en ligne rencontrait quelques lenteurs pour obtenir un adversaire de son niveau mais les choses rentrent dans l’ordre. Vous pourrez donc affronter un joueur de l’autre bout du monde et ainsi grimper dans le classement mondial tout en gagnant de l’argent virtuel pour débloquer toujours plus de contenu. CAPCOM nous force ainsi à jouer régulièrement en ligne et ce n’est qu’avec un nombre important de joueurs connectés que Street Fighter V pourra s’imposer comme LE jeu de combat en ligne. Il en a l’envie et le potentiel surtout !

Street Fighter V est disponible uniquement sur PS4 et sur PC. Il est également trouvable en pack avec une console PS4 mais aussi en édition collector ! FIGHT !

@gouaig

Mise à jour du 25/04 : le prochain DLC de Street Fighter V arrive fin avril et verra le retour de Guile accompagné de son arène emblématique (la base aérienne avec je l’espère la musique qui l’accompagne). Ce sera l’occasion de se refaire la main avec ce personnage redoutable avec ses coups spéciaux tels que le Sonic Boom et le Flash Kick ! Guile sera dispo gratuitement le 29/04 alors que l’arène coutera 70 000 Fighting money. Economisez un peu d’ici là ou alors prenez le season pass, à vous de choisir !

Il y aura également quelques améliorations appréciables pour le jeu en ligne. Ainsi, les joueurs se déconnecte alors qu’il ont perdu un match (appelés les « rage quitters ») pour éviter de redescendre en classement, se verront punis. Ils seront avertis voire même interdit de combat en ligne pendant 2h dans un premier temps voire plus. Le système sera encore amélioré à l’avenir.

D’autre part les utilisateurs auront plus de facilité à créer et à rejoindre les Battle Lounges, tandis que le nombre de restrictions diminuera lors d’une recherche d’un adversaire. En Europe et dans d’autres parties du monde certains utilisateurs avaient eu des difficultés à trouver des adversaires et cela devrait augmenter le nombre de combat à leur disposition. Pour vérifier cela, nous attendons la mise à jour (qui ne devrait pas tarder) de pied ferme !