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Audi RS 3, road trip sur un missile sol-sol

Essayer la nouvelle compacte sportive Audi RS 3 c’est déjà beau. Mais partir avec en road trip pour plus de 1200 kilomètres entre Strasbourg et Marseille, comment dire ? De l’Allemagne pour gouter à l’Autobahn sans limitation de vitesse aux lacets des cols vosgiens, pour finir en apothéose au Circuit Paul Ricard du Castellet… Pincez-moi, je rêve !

Tour du propriétaire

Premier contact avec la nouvelle RS 3 Sportback dans un parking du centre ville de Strasbourg, c’est à sa calandre siglée que l’on remarque d’abord la RS 3. Spécifique, avec son encadrement en aluminium mat, celle-ci annonce la couleur… Surtout si le bas de la calandre est souligné de l’inscription quattro. De profil, les passages de roue élargis ou le petit becquet du pavillon dessinent une silhouette racée. Vue de l’arrière ce sont les sorties d’échappement RS et le diffuseur spécifique qui achèvent de vous convaincre : ceci n’est pas tout à fait une A3. Les jolies jantes 19 pouces chaussées de Pirelli P-Zero annoncent aussi une certaine… Sportivité. Sans compter qu’il faudrait être aveugle pour louper les étriers de frein RS rouges et les larges disques. C’est donc tout en subtilité qu’Audi affirme la sportivité de la nouvelle RS 3.

A l’intérieur, c’est la sobriété et l’irréprochabilité habituelle de la marque, soulignée là-aussi, de quelques touches de sportivité, de dynamisme. On a une sellerie RS spécifique, un volant cuir et Alcantara au léger méplat, l’intérieur des aérateurs se pare de rouge… Mais l’essentiel est ailleurs : le compteur monte à 300km/h alors que le compte-tours se double d’une jauge boost pour le turbo… Cela présage du meilleur, alors que l’on n’a pas encore mis le contact.

Sous le capot, le 5 cylindres 2.5L TFSI est toujours là. Ouf de soulagement. Il a même gagné 27ch depuis la RS 3 première du nom, en 2011. Son couple de camion de 465Nm et le turbo propulsent la RS 3 à 100km/h en 4,3 secondes. Des performances de GT en somme. Ou de supercar des années 90. Le tout dans une compacte de 4,34m, désormais la plus puissante de sa catégorie.

Côté finances, il faut compter à partir de 56.000eur pour acquérir la bombinette. C’est certes beaucoup d’argent, mais pourtant, elle est moins chère que la précédente RS 3, grâce à la baisse des émissions de CO2 qui font passer le malus de 8000 à 4000eur. Toujours ça de pris !

Trêve de bavardages, mettons-nous en route.

S’il va sur l’autoroute…

Siège et volant réglés, rétroviseurs ajustés, iPhone connecté, on est prêt. On appuie sur Start et on écoute. On écoute le vrombissement du moteur et la sonorité rauque de l’échappement qui résonnent dans le parking.  Quel régal ! Le concerto des 5 RS 3 de notre petite équipe met un peu d’ambiance dans le centre-ville de Strasbourg, le temps de jouer avec les modes de l’Audi drive select, pour constater une nouvelle fois de la puissance de ce système. De berline discrète à une sonorité de GT, en deux clics. En jouant un peu de l’accélérateur, les badauds se retournent en cherchant quelle sportive peut faire autant de bruit. Evidemment, on adore leur tête quand ils comprennent que le son provient de cette petite berline. Délicieux.

Une vidéo publiée par Guillaume (@yomz) le

Les premiers kilomètres sont bouclés et on a déjà compris que cette auto était géniale. Pour s’en convaincre, petit passage en Allemagne, non pas pour le tourisme mais pour essayer la RS 3 à des vitesses illicites en France et légales sur certaines portions de l’autoroute teuton. Entre deux Ausfahrt de l’Autobahn, alors que le trafic est bien calme, on enfonce la pédale de l’accélérateur et l’auto, sans sourciller, en quelques dizaines de secondes, dépasse les 280km/h. C’est assez incroyable de circuler sur route ouverte à de telles vitesses et on ne se le permet que parce que la visibilité est excellente et la route dégagée. Une fois cette case cochée dans nos esprits, on revient à des vitesses plus raisonnables bien que toujours interdites en France. A 180km/h, la RS 3 n’émet aucun bruit, les perturbations aérodynamiques sont inexistantes, on discute « comme à 90 ». Comment va t-on faire pour rouler à 130 une fois revenus de l’autre côté de la frontière ? La réponse est : le régulateur. Pas d’autre solution tant il est trop facile de rouler (trop) vite sans s’en rendre compte. C’était une excellente idée d’avoir pu essayer les hautes vitesses en Allemagne, on se dit qu’on va profiter de l’agrément et du confort sur autoroute, en attendant de remettre ça à la fin du périple, sur le circuit au Castellet.

Heureusement les portions d’autoroutes de notre roadbook sont limitées, et on passe une belle partie du temps sur des routes plus ou moins sinueuses où l’on peut profiter de la voiture sans faire d’excès de vitesse. Sur les petites départementales du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges on met à l’épreuve l’agilité de la RS 3, mais rien à faire, elle est aussi à son aise que sur l’autoroute. Avec son empattement de berline compacte, le quattro et un super châssis, on attaque les courbes et les lacets avec un entrain certain et la RS 3 répond parfaitement. Avec les palettes au volant et la boite S Tronic en mode manuel, c’est un régal d’enchainer les courbes et de passer les cols les uns après les autres. A chaque passage de rapport, l’échappement se rappelle à notre souvenir, et quand approche un tunnel, on enclenche une procédure toute spécifique : Audi drive select sur Dynamic, boite manuelle, vitres baissées : on peut alors tomber un (ou deux ?) rapport pour profiter de la sonorité du moteur qui résonne, des clapets de l’échappement qui chantent… Petit bonheur !

Le temps passe comme les voitures et les paysages s’enchainent, on passe en Suisse pour profiter de l’autoroute limité à 120 pour bien retester le régulateur de vitesse. Il fonctionne parfaitement lui aussi. Après une nuit au bord du Lac d’Annecy on reprend la route vers Marseille, on profite d’un bon bout de la route Napoléon, qui est surtout prisée des caravanes, dommage.. On se console avec les magnifiques paysages de Provence Alpes Cote d’Azur alors que l’on approche de la fin de la route. Et on se dit surtout que l’on approche du moment où l’on mettra ces RS 3 sur le Driving Center du Castellet.

Et sur le circuit alors ?

Dernière matinée en compagnie de la RS 3 et non des moindres : on a le Driving Center du Castellet rien que pour nous. Une courte piste de 1,6km sur laquelle les créateurs du tracé on réussi à mettre un grand nombre de virages, tous différents, quelques chicanes et deux lignes droites. Avec une largeur rassurante de 8,6m et de beaux dégagements, c’est le tracé parfait pour une « petite » sportive comme la RS 3. Après le brief de nos instructeurs pour nous rappeler les règles élémentaires de sécurité sur un circuit et le rappel des bases de la conduite sportive. Dosage du freinage dégressif, optimisation des trajectoires, les différents types de virages présents… On y est presque.

En guise d’échauffement, on profite de la piste pour faire quelques départs arrêtés avec les RS 3. La procédure de launch control est simple et quand on lâche la pédale de frein on est véritablement catapulté. On peut attester des 4,3 secondes nécessaires au 0 à 100 !

Puis vient le moment tant attendu de la piste, la vraie. Après un premier tour de repérage derrière un TTS qui tient lieu Safety Car, on roule déjà à vive allure… Tour après tour, on accélère plus fort, on freine plus tard, les trajectoires s’affinent très vite car le tracé n’est pas long et peut donc être plus vite retenu. On conduit les mêmes RS 3 que les jours passés, on a fait plus de 1200km avec et pourtant, on ne reconnait plus les voitures. C’est l’ambiance, sans doute. Ou la personnalité de la voiture. Le circuit c’est surtout la possibilité de tester très sérieusement les freins. Et leur endurance. A chaque tour dans la ligne droite, on passe de plus de 160km/h à 40 en quelques dizaines de mètres, la voiture restant bien en ligne, tour après tour. Impressionnant. Et dans la grande courbe, sur un filet de gaz, on sent le quattro travailler quand on a trop de vitesse…  A peine sorti de la courbe, roues à peine droites, on enfonce l’accélérateur… Puis le frein. Puis l’accélérateur. On joue avec les palettes, on optimise tour après tour. A chaque changement de pilote, on sort de l’auto avec un grand sourire, pressé de s’y remettre. Les conseils au talkie de nos instructeurs permettant aussi de corriger en direct nos défauts. Cette matinée au Castellet est une grande réussite et une conclusion plus que parfaite à ce road trip.

Des chevaux, du couple, du souffle, une présence sonore incroyable, comment ne pas être conquis par la nouvelle Audi RS 3 ? Aussi à l’aise en centre-ville que sur l’autoroute, les routes de montagne ou le circuit, ce road trip nous a permis d’essayer la voiture dans toutes les situations. La meilleure démonstration possible de sa polyvalence. Elle est doté d’un comportement routier irréprochable et pourtant, elle procure un immense plaisir à son volant. Comme quoi…

Un immense merci aux équipes Audi France x Double 2 pour cette belle expérience. On recommence quand vous voulez !

Guillaume

Actu urbaine, geek et décalée. Et si possible, avec un gros moteur.

2 Comments
  1. Speedguerilla

    22 juin 2015 09:32

    Bel article Guillaume!

    • Guillaume

      23 juin 2015 11:33

      Merci mon copain !

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