Le mois dernier nous avons été convié par Audi France à venir essayer la nouvelle TT Roadster et le très énervé TTS Coupé, sur les routes volcaniques de l’île de Fuerteventura aux Canaries. On trouvait déjà le TT Coupé très réussi, mais en cabriolet ou avec 90ch de plus, ça donne quoi ?

 

Extérieur

La déclinaison S du TT ne trahit pas ses origines puisqu’il respecte à la lettre le dessin du TT Mk3. Les différences avec l’original sont subtiles mais bien présentes, à commencer par l’ajout de série du pack S Line pour renforcer son image musclée, comme sur la calandre Singleframe désormais chromée. Déjà que le nouveau TT ressemblait à une petite R8 avec sa nouvelle calandre aux angles biseautés, mais en TTS c’est encore plus flagrant, à l’image du logo aux quatre anneaux désormais au dessus de la calandre, sur le bas du capot. Et les rétroviseurs alu ainsi que les quatre sorties d’échappement terminent de différencier le TTS du TT. Dernier détail pratique pour différencier les deux, si jamais vous hésitiez encore : sur le TTS, il y a sur la calandre comme sur l’arrière un badge… TTS. #astuce.

Pour différencier le TT du TT Roadster, c’est encore plus simple : le Roadster, c’est celui qui n’a pas de toit. Ou plus exactement, celui qui n’a pas de toit en tôle. L’héritage est là aussi respecté puisque le Roadster est doté d’une capote en toile qui offre le double avantage de se déplier/replier en 10 secondes et ce, jusqu’à 50km/h, tout en laissant un volume de coffre pas trop ridicule. On y loge aisément deux bagages et quelques babioles pour partir en WE prolongé.

D’un point de vue général, difficile de ne pas tomber sous le charme de la ligne du TTS comme du TT Roadster. Ses lignes taillées à la serpe, la nouvelle face avant et le dessin de ses projecteurs lui donnent une vraie gueule qu’on adore. De profil, ses mensurations contenues lui conservent cet esprit petit coupé et sa ligne si spécifique des passages de roue, si elle a bien évoluée avec le temps, est toujours présente. De l’arrière, c’est moins spectaculaire, mais là aussi le travail des designers a permis d’affirmer sa ligne et d’améliorer largement ce qui était « sa moins belle face ».

 

Intérieur

Quand on s’installe dans le Roadster ou le TTS, la première chose qui frappe est bien évidemment le Virtual Cockpit. Ce grand écran de 12 pouces remplace l’ensemble des instruments de conduite à disposition du conducteur. L’affichage numérique permet de proposer différents modes d’affichage, avec ou sans compteurs, avec ou sans la vue GPS Google Maps… et il dispose même d’un mode spécifique sur le TTS qui fait la part belle à un grand compte tour central. C’est un peu le futur que ce virtual cockpit auquel on s’habitue très vite, son seul défaut étant que seul le conducteur en profite, l’écran central ayant disparu, le passager ne peut plus « co-piloter » ou passer les disques.

Plus généralement la planche de bord a subit un superbe lifting à commencer par les commandes de climatisation ou de ventilation, subtilement intégrées directement sur les ouïes de ventilation. A se demander pourquoi personne n’y avait pensé plus tôt. La sellerie cuir du TTS est magnifique, comme son volant au diamètre et au méplat parfaits. On est parfaitement installé derrière le volant comme en passager.

Le système embarqué est quant à lui toujours aussi réussi et maintenant que Audi a redécouvert les bienfaits des ports USB standards, c’est un vrai plaisir de pouvoir connecter ou charger son smartphone simplement. Il n’y a vraiment rien à jeter à l’intérieur des TT, Audi prenant encore de l’avance face à la concurrence, que cela soit sur les équipements ou les finitions.

 

Sur la route

Nous prenons la route au volant du TT Roadster et les 230 chevaux de son bloc 2L TFSI ne tardent pas à se manifester… Il est très sonore et bien qu’un peu amplifié artificiellement, à chaque passage de rapport le claquement d’échappement nous donne le sourire. Il faut dire que la superbe boite de vitesse S Tronic incite à ce genre de jeu puéril… C’est de sa faute à elle. C’est aussi un peu de la faute du châssis et de la transmission quattro, si efficaces… Les routes se prêtant bien à une conduite disons, soutenue, on enchaine les virages après avoir sélectionné le mode Dynamique. Le 4 cylindres et son turbo répondent avec envie… A vive allure on se rend compte que l’on est moins bien isolé du vent que dans l’A3 Cabriolet, mais dans le TT il n’y a pas de vitres arrières. On monte le filet anti-remous électrique pour filtrer une partie supplémentaire du vent, mais ça n’est pas parfait. Il reste alors une dernière arme au TT : une petite ventilation d’air chaud au niveau de la nuque. Une fois passée la sensation du stagiaire Audi sur la banquette arrière en train de vous souffler dans le cou, c’est finalement assez agréable. Si l’on préfère rouler les cheveux au vent, dans la vraie vie, ce n’est pas toujours possible, rapport au ciel, la météo… Donc on a aussi essayé le Roadster en mode Coupé : la capote une fois en place on ne sent pas vraiment de différence avec un vrai toit. On est bien isolé de l’extérieur, rien à ajouter.

Après quelques heures au volant du TT Roadster, on apprécie sa polyvalence autant que son dynamisme, bien curieux de tester la différence avec un TTS plus sportif… Ca tombe bien.

Place donc au TTS. Et la différence en terme de sensations ne se fait pas attendre, il est bien plus sauvage que le TT Roadster, on s’y attendait, mais la différence est éclatante. Le bloc 2.0L porté à 310ch montre très rapidement que les 90ch supplémentaires sont bien présents. Finie la polyvalence du cabriolet, dès les premières secondes on comprend qu’on a changé de dimension en passant du TT au TTS. Bien plus radical, plus raide et aussi un peu moins confortable, dès que l’on attaque le TTS en redemande, facilement, à plat dans les courbes. Conduire sportivement avec une telle auto est déconcertant de facilité. Entre le quattro et les gardes-fous électroniques on se sent véritablement en sécurité. Si bien que lorsque l’on change de véhicule, il faut vite désapprendre pour ne pas se faire surprendre ! Mais le plaisir est vraiment au rendez-vous, car rares sont les voitures qui donnent autant le sourire. Il n’y a qu’en consultant la fiche tarifaire de nos deux TT que le sourire pourrait un peu s’estomper… Il en coute 58.000eur pour gouter aux plaisirs du TTS et si vous préférez rouler cheveux au vent, le Roadster est à 47.000eur.

Pas facile de trouver des défauts à ces deux déclinaisons du TT… On pourrait arguer que l’isolation au vent dans le Roadster est perfectible, que le TTS est un peu raide, mais en a t-on vraiment envie ? Non. Car on préfère penser au plaisir que nous ont offert ces véhicules plutôt qu’à leurs défauts.

Entre la polyvalence du TT Roadster et la sportivité du TTS, on n’est pas encore sûrs. Le mieux serait de pouvoir les essayer à nouveau. Vraiment. Et vite.

 

Merci aux équipes Audi pour leur bonne humeur et leur disponibilité sans oublier Antoine de Contreappel pour ses photos dynamiques 🙂